Orthographe et conjugaison du verbe « prendre » suscitent régulièrement des hésitations, notamment entre les formes « pris » et « prit ». L’erreur s’invite fréquemment dans des contextes formels, y compris dans des documents officiels ou des copies d’examen.La confusion provient d’une proximité phonétique et d’un usage quotidien qui masque la différence grammaticale. L’enjeu ne se limite pas à une simple faute : il concerne l’accord avec le sujet, le temps verbal et la fonction du mot dans la phrase. Comprendre la distinction précise évite les maladresses et garantit la justesse de l’expression écrite.
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Pourquoi tant de confusion entre « il a pris » et « il a prit » ?
La frontière entre « pris » et « prit » paraît mince à l’oreille, presque indécelable. Pourtant, à l’écrit, la nuance devient décisive. Beaucoup laissent traîner la terminaison « -it » sans même s’en rendre compte, influencés par le rythme de leur écriture ou par l’habitude des verbes conjugués au troisième groupe. Le piège se referme alors aisément, même chez les personnes méticuleuses.
Ce qui trouble le plus souvent, c’est le croisement de deux temps employés au passé : le passé composé d’un côté, avec le fameux « il a pris » ; de l’autre, le passé simple, plus littéraire, qui donne « il prit ». Trop souvent, la distinction s’efface dans la tête du rédacteur, et la faute s’invite, insidieuse.
Pour faire le tri et vaincre l’hésitation, trois points-clés s’imposent :
- Orthographe : « pris » apparaît obligatoirement avec un auxiliaire. En revanche, « prit » se réserve au passé simple, utilisé sans auxiliaire.
- Usage : écrire « il a prit » revient à glisser dans l’erreur commune, que l’on repère aussi bien chez les particuliers qu’en entreprise.
- Origine de la confusion : la terminaison « -it » très présente au troisième groupe, jette facilement le trouble dans l’esprit, y compris chez les personnes expérimentées.
En français, chaque forme compte. Respecter la différence entre « il a pris » et « il a prit » témoigne d’une exigence, d’un soin particulier pour la langue. L’erreur se propage vite, surtout dans le sillage des publications en ligne ou lors des échanges scolaires. Maîtriser cette subtilité n’a rien d’anecdotique : cela distingue ceux qui veillent au détail de ceux qui laissent passer les imprécisions.
La règle grammaticale expliquée simplement
Ici, tout s’articule autour d’une logique limpide : c’est la conjugaison et la présence d’un auxiliaire qui tranchent le choix. Pas de détour, pas d’exception capricieuse.
Quand le passé composé pointe, il ne laisse la place qu’à « pris ». L’auxiliaire « avoir » vient s’installer devant le verbe, et « pris » reste invariable à la troisième personne. Exemple : « Il a pris le train pour Paris. » Il n’y a rien à ajouter ou à retirer, la structure ne bouge jamais.
Au passé simple, on fait table rase de l’auxiliaire. Le verbe seul prend la terminaison « -it » à la troisième personne : « Il prit la parole devant l’assemblée. » Ce temps s’utilise rarement dans la langue courante, mais il illumine bien des récits et des histoires.
Pour garder ce duo bien en tête :
- « Il a pris » : usage systématique de l’auxiliaire, propre au passé composé.
- « Il prit » : absence d’auxiliaire, c’est le passé simple qui l’emporte.
Ce choix se fait presque d’instinct lorsqu’on garde un œil sur le temps utilisé. La présence de l’auxiliaire « avoir » reste le meilleur guide. Un automatisme à installer, histoire d’écarter les maladresses qui entachent un texte.
Des exemples concrets pour ne plus hésiter
L’hésitation survient souvent au moment même d’écrire. Pour graver la règle plus facilement, quelques exemples bien choisis aident à fixer la différence :
- « Il a pris le train pour Paris ce matin. » Dans cette phrase, le passé composé s’impose, grâce à la présence de l’auxiliaire.
- « Elle a pris une décision difficile au travail. » La logique reste la même, participée passée et auxiliaire vont de pair.
- « Il prit le chemin le plus court, sans hésitation. » Cette fois, le récit s’étire au passé simple, et il n’y a plus de trace d’auxiliaire.
Toutes ces phrases rappellent le point clé : c’est l’auxiliaire qui donne la couleur grammaticale, impose la terminaison et chasse l’erreur. Prendre l’habitude de vérifier sa présence revient à filtrer d’un coup les hésitations. Cette vigilance se retrouve dans chaque ligne d’un texte professionnel ou personnel, et indique un vrai souci du détail.
Petites astuces pour retenir la bonne orthographe au quotidien
Des stratégies concrètes pour ne plus douter
La confusion entre ces deux formes du verbe « prendre » trouve rapidement ses limites grâce à quelques réflexes simples :
- Faites attention à la présence de l’auxiliaire : lorsque le verbe suit « a », « as », « ont » ou « avons », c’est toujours « pris » qu’il convient d’employer. Ce repère suffit, même dans le feu de l’action.
- Si la phrase se passe d’auxiliaire et adopte un ton plus narratif, en particulier à la troisième personne du singulier, « prit » s’invite alors à la place de « pris ».
Un autre moyen utile consiste à tester la phrase au féminin. On écrit naturellement « elle a pris la décision ». Aucun changement d’accord, aucune variation inattendue : la règle se confirme et rassure. Cette astuce fonctionne, y compris lorsqu’un message doit partir sans tarder. Relire rapidement avant d’envoyer suffit souvent à corriger un faux pas et à soigner ses écrits.
Le français se montre particulièrement sourcilleux sur ce type de détail. Installer ces petits réflexes dans sa routine d’écriture, c’est la garantie de phrases nettes, précises, et de textes qui tiennent bon face à la relecture attentive.
Face à chaque choix, il reste ce petit temps de vérification avant de laisser partir le texte : un clin d’œil à la grammaire, pour écarter sans appel tout soupçon de confusion.